ïle de Sal, Cabo verde
Comme de nombreux bateaux, nous choisissons d'arriver sur l'île de Sal qui se trouve au Nord-Est de l'archipel pour profiter ensuite de vents favorables qui nous pousserons vers l'Ouest.
Nous prévoyons de rester environ un mois au Cap Vert. Ici, pas de port ! Le seul où nous irons se trouve à Mindelo, soit à la fin de notre périple. Il nous faudra donc être autonomes en eau et en électricité. De toute façon, l'eau manque ici. Les hôtels ont chacun leur dessalinisateur, nous ferons à la cap-verdienne !
Notre ambassadeur à Sal se nomme Abdu. Malien réfugié avec sa famille en Guinée Bissau, il est arrivé sur un bateau français il y a trois semaines. Parlant huit langues, il s'est vite fait de nombreuses relations à Sal. Nous le rencontrons sur le port et faisons vite connaissance grâce à Jean-Camille : Abdu a un fils de son âge resté avec sa maman. Nos formalités faites, nous nous regroupons avec deux autres équipages pour remplir un taxi-brousse qu'Abdu nous négocie et partir une journée à la découverte de Sal.
Le sel a donné son nom à l'île. Abdu nous emmène dans un marais salant établit au milieu du cratère d'un volcan dans lequel la production est relativement faible et où l'on peut se baigner ou plutôt flotter !
Notre taxi brousse traverse un bidonville. Tout le monde retient son souffle. On descend sans trop savoir ce qui nous attend. Le grand Bernard se liquéfie, chacun ne sait plus quoi dire ni que faire. Les filles sont plus douées que nous : elles prennent le paquet de biscuits prévu pour le goûter et en font la distribution. Seul Jean-Camille, indifférent à l'environnement, court après les poules....Impossible de décrire les maisons en tôles, les murs en palettes, les regards des enfants... On remonte dans notre petit bus tous penauds, et si la musique est encore à fond, personne n'a plus la tête à s'amuser ….Abdu nous emmène ensuite manger le plat local, la cachupa (à base de pois chiches), et nous finissons la journée au sud de l'île, à Santa Maria, la belle plage touristique destinée aux amoureux des sports nautiques. Jérôme regarde les kites avec envie !
Nous sollicitons Abdu encore une fois pour qu'il nous trouve des cap-verdiennes qui pourraient faire des tresses à nos filles. C'est comme ça que nous nous retrouvons dans une maison, (près de la citerne où tout le village apporte des bidons en brouette), installés sur un canapé à observer les ''coiffeuses'' et quelques cafards qui courent sous les meubles….
De retour au mouillage, Bastien et Théo proposent à Jérôme de l'initier au Kite et dès le lendemain, direction Kite Beach pour les premières séances. Toutes les conditions sont réunies, il y a une belle plage, du soleil et du vent ! Départ prochain pour l'île de Boa Vista pour se perfectionner ….
Contrairement aux Canaries où nous arrivions toujours à trouver un cybercafé ou un point internet pour donner des nouvelles, ici, c'est plus délicat. Le cybercafé du port n'a pas le wifi ni la possibilité de brancher une clé USB. Il n'est pas facile de sortir à la vue de tous son ordinateur. On le sait, les vols sont fréquents, ce n'est pas la peine d'attiser les regards. Pour alimenter le blog, nous avons trouvé la solution de la clé 3G. Nous restons donc en contact !
Un bateau du Vendée Globe a fait escale à Mindelo. Nous lui souhaitons de repartir bientôt, mais s'il pouvait nous attendre encore jusqu'à début décembre, ce serait sympa !