Ciao Saint Martin !

16/04/2013 00:44

 

Ils sont supers nos amis ! Grâce à eux, nos derniers jours à Saint Martin vont se passer dans une franche camaraderie, une légèreté et une entraide très chouette.

Car les jours passent à attendre cette fameuse pièce indispensable au gréement. Marigot, on commence à bien connaître et à y avoir nos petites habitudes. Ce n'est pourtant pas un endroit paradisiaque. Pour un territoire de l'hexagone, on y parle finalement pas souvent le français. Dans la rue, ce sont l'anglais et l'espagnol qui dominent. Plusieurs communautés raciales y coexistent parmi lesquelles une forte population d'immigrés haïtiens . La violence nous a beaucoup marqué . Un jour où j'emmenais Jeanne sur l'annexe pour faire un devoir sur internet, nous avons été témoins d'un vol d'annexe. En braves justicières et avec l'aide d'un autre bateau, nous avons réussi à faire fuir le voleur et à récupérer le dinghy. Un autre jour c'est Jérôme qui doit courir chez les gendarmes pour les alerter sur une bagarre de rue : il y a un blessé à la tête avec un sabre. Au chantier, nous ne sommes pas dans un quartier très tranquille. Le soir, on entend des cris, les iguanes courent sur le quai, la laverie est dégoûtante et pour aller à la poste il faut s'armer de patience ou bien sympathiser avec le vigile. Vigile, un métier d'avenir à Saint Martin ! Il y en a dans chaque administration à tous les coins de rue.

Dès qu'on le peut, on s'échappe avec les copains, à l'anse Marcel ou à Grand Case. Les enfants s'éclatent avec Léa et Enzo de Kapuera et Loïg et Eliot d'Essentiel. Les deux bateaux reviennent de Cuba et des États unis. On goûte les cigares, on teste la pina colada, on passe d'excellents moments ensemble ! Marigot est un carrefour. Nous y voyons partir les uns et arriver les autres. Liladhoc débarque accompagné d'Humanes avec chacun trois enfants à bord. Le temps de quelques réparation et nous les retrouverons . Pour nous, la pièce est enfin arrivée au chantier, même si sur internet elle demeure à Orly. Nous avons récupéré notre mât, notre pilote, fait un dernier avitaillement et nous voilà prêts à lever les voiles après un mois passé ici. Le pont se lève à 14h30, nous avons juste le temps de larguer les amarres de ce chantier. Oui mais voilà...la marée est incroyablement basse et la quille est posée au fond....pffffff ! Il faudra attendre la fin de l'après midi et l'aide d'un moteur 20 chevaux qui passait par là pour nous sortir de ce guêpier. On a du mal à réaliser : enfin le pont est passé et nous traçons sans attendre, direction les îles vierges, à 90 miles, où doivent atterrir nos amis d'Ajaccio. Il n'y a pas une minute à perdre !