Grenade, SpiceIsland, L'île aux épices
Nous en faisons l'expérience chaque jour : les rencontres faites en mer tissent entre nous des liens très solides, peut-être parce que nous avons bâti le même projet, parce que nous poursuivons le même idéal, traversons les mêmes difficultés engendrées par ce nouveau mode de vie, peut-être aussi que, plus vulnérables que sur terre, la solidarité est essentielle entre nous. Les talents de chacun sont exploités au maximum.Ainsi, pour les mamans qui se posaient pas mal de questions sur l'organisation des séances du CNED et la progression des enfants, j'ai organisé une soirée ''parents -profs'' sur Océanix. Murielle et Gilles, nos pharmaciens, ont été mis à contribution pour soigner les otites et maux de gorge des plus petits. Ici, à Grenade, c'est Sidonie qui a été très utile : traductrice de profession, elle s'est faite l'interprète de toutes les visites . Très pratique !
Grenade a pour surnom ''la petite épicerie des Antilles'' . En effet, c'est le deuxième producteur mondial de noix de muscade et de tas d'autres aromates : cannelle, gingembre, safran...Sur les marchés, c'est une symphonie d'odeurs . Nous avons pris le bus pour voir une fabrique de chocolat et découvrir tout le processus de transformation, de la cabosse dans l'arbre à la tablette emballée. Autant vous dire que les gourmands se sont régalé ! Nous avons même pu fouler au pied les fèves de cacao qui sèchent sur des plate-formes montées sur rails pour les faire glisser sous les bâtiments en cas de pluie, Jean-Camille était aux anges ….
Dans le même archipel, nous avons aussi jeté l'ancre pour deux nuits à Carriacou, charmante île bien verte. Capt'ain Vincent nous a fait faire le tour de son île dans son charmant mini bus dans lequel il faut avoir l'estomac bien accroché. D'accord, ils conduisent à gauche, mais ce n'est pas une raison pour prendre tous les ronds-points à l'envers, ne pas s'arrêter pour faire traverser les piétons et klaxonner à chaque virage … C'est sans doute parce que nous étions un peu serrés dans ce bus, mais tout à coup, j'ai commencé à avoir très chaud ….
A Carriacou, nous mouillons près de la mangrove où l'on abrite les bateaux en cas de cyclone. Pas de crocodiles, mais des pélicans qui nous offrent un beau spectacle de pêche. Sur les deux îles, la végétation est luxuriante et très dense. Les feuilles des arbres sont sur-dimensionnées. Il faut dire qu'avec ce climat où il pleut toutes les nuits et où le soleil cogne en journée, tout pousse un maximum . Les baignades dans les cascades nous font un bien fou : Cap'tain Vincent n'avait pas la clim dans son bus !