Horta aux Açores, l'escale mythique

14/06/2013 10:48

Le jour se lève sur Horta et nous savourons notre première nuit ''à plat''. Nous avons de la chance, le soleil brille à nouveau sur les Açores et nous découvrons ce qui nous avait échappé la nuit dernière : les façades colorées des maisons, les collines vertes, les cultures délimitées par les petits murets de pierres, le mont Picot, point culminant du Portugal, qui nous domine sur l'île d'à côté. Comme c'est beau !

Le petit port est plein de bateaux de voyage. Nous sommes d'abord à couple d'un argentin, puis changeons pour un écossais. Nous finirons quelques jours plus tard à côté de Jeu de Mer et Black Beatle, tous les deux rencontrés au Cap Vert. Toutes les nationalités sont représentées et on parle toutes les langues. Ce port est mythique car c'est l'escale des plus grands navigateurs, les Tabarly et autres. Pour nous, débutants dans la navigation hauturière, c'est une fierté d'être arrivés jusqu'ici et de faire un peu ''partie du club''. Le point de ralliement de tout ce petit monde se trouve au café des sports, chez Peter où il règne une ambiance de marins et de troquet breton. Au mur, des rangées de fanions portent les noms des bateaux les plus célèbres.

Nous sommes accueillis par Zolugo qui nous régale d'une bonne viande rouge et de fromage local....Hummmmm ! Les Açores sont très rurales. Il y a des vaches à tous les coins de rue. Nous allons pouvoir trouver de la viande et du fromage à des prix raisonnables.

La tradition veut qu'à Horta chaque bateau laisse sa trace. On appelle ça ''the paintings of good wind''. Il se dit que repartir sans faire sa peinture porterait malheur, et comme les voileux sont superstitieux...nous nous prêtons joyeusement à l'exercice qui donne à la marina ces jolies couleurs vives. Les passants s'arrêtent pour nous regarder, nous sommes photographiés, filmés.

Le reste de l'île est à l'image d'Horta : propre, mignon, bucolique et coloré. Nous faisons une belle rando dans un volcan, les routes sont bordées de fleurs, il y a des hortensias dans tous les jardins et les personnes rencontrées sont d'une gentillesse et d'un accueil comme nul part ailleurs.

Au port, les bateaux français arrivent les uns après les autres. Jean-Camille s'est vite fait des copains sur Cyriac et nous avons fait la connaissance d'une famille très sympa sur Tobago. Il y a des bretons qui organisent une soirée crêpes sur le quai, à côté du bateau, le soir de notre départ. Nous partons à deux heures du matin, le ventre rempli de Bretagne et la tête pleine de beaux souvenirs d'Horta.