Madère pluvieux, Madère plus vieux, mais Madère heureux !

02/10/2012 10:35

 

Après Porto-Santo avec ses plages et son soleil, bienvenue à Madère, son climat subtropical, ses averses, ses nuages et ses flaques d’eau.

On comprend mieux pourquoi les madériens font de Porto-Santo leur destination touristique et pourquoi plusieurs équipages que nous avons rencontrés à Porto-Santo y laissent leur bateau, partent visiter Funchal en Ferry, et reviennent vite au soleil.

On nous avait déconseillé le port de Funchal réputé cher, rouleur (dans tous les sens du terme) et peu accueillant. Nous choisissons donc, un peu comme tout le monde, la marina ultra moderne mais sans charme de Quinta do Lorde à l’Est de l’île. L'équipe y est super efficace et se charge de toutes les formalités (ce qui fait gagner pas mal de temps) : les bouteilles de gaz sont livrées à bord, les courses apportées au ponton, les sanitaires dignes d'un grand hôtel et le maître voilier appelé pour notre grand-voile arrive moins d'une heure après !  Un peu excentrés, nous  choisissons le bus pour nous déplacer sur l’île : là où il faut 20 min en voiture pour aller à Funchal, nous mettons 1h30, sans compter le temps d’attente du bus, évidemment ! Mais c’est tellement plus sympa de s’arrêter dans tous les petits villages. Le réseau routier est extra et les nombreux tunnels ont fait la joie de Jean-Camille.

Madère  «  plus vieux » aussi car nous avons soufflé tous les deux nos 38 bougies . Les enfants nous ont gâtés : réveil en fanfare, pan cakes, dessins ... Nous leur avons offert le restaurant à cette occasion, histoire de manger quelques spécialités locales ( caco do bolo, soupes de poisson, brochettes de bœuf, poisson à la sauce maracuja) et nous n'avons pas été déçus.

La météo nous annonce des vents qui tournent sud pour la fin de la semaine, ce qui nous bloquerait ici pas mal de temps. Le moment est venu de préparer notre départ, d'autant plus que la grand-voile qui avait un peu souffert est juste réparée. Mais nous n'avons pas encore fait de levadas, ces randonnées le long des canaux d'irrigation construits au XV ème siècle et qui servaient à exploiter les ressources en eau de l'île pour la culture de la canne à sucre et de la vigne. Nous louons donc une voiture pour pouvoir nous rendre plus vite sur les départs de rando et crapahutons entre 800 et 1000m d'altitude sur ces sentiers bordés de fleurs. Malgré la pluie, c'est superbe ! Il y aurait de quoi rester beaucoup plus longtemps....

Nous partons donc tout à l'heure pour les Canaries : 270 miles que nous prévoyons de faire en deux jours et deux nuits si les vents se maintiennent !