Fuerteventura, Gran Canaria, Tenerife

31/10/2012 10:59

Après La Graciosa et Lanzarote, ça va être dur de faire mieux … L'enjeu maintenant sera d'arriver sur les autres îles des Canaries avec un regard neuf.

 

A Fuerteventura, c'est le paradis des sports nautiques. Dans cet univers de dunes et de vent, Jeanne et Philippine ont profité des cours particuliers de leur Papa pour tester la nouvelle voile et progresser avec le harnais.

 

Les distances entre les îles sont courtes, mais les zones d'accélération ne sont pas des légendes. On passe de rien à 20 nœuds en quelques minutes. Nous prenons souvent deux ris par précaution avant de partir (nous réduisons la grand voile ) et on s'en félicite régulièrement ! En plus du vent, il faut gérer le reste : le moteur fait des siennes : il monte dans les tours, on ne sait pas pourquoi. Nous avons les yeus rivés sur la montre pour mesurer les intervalles de ses excès, tels des contactions avant l'accouchement. La pompe des toilettes se bouche, celle de douche aussi, l'odeur... 

 

On se souviendra de l'entrée dans le port de Las Palmas de Gran Canaria, avec ces cargos, ces bateaux de croisière, ces plates-formes pétrolières... l'AIS bipe . Ça me rappelle Gibraltar, mais de jour c'est moins impressionnant. Ma thérapie fonctionne ...

 

A Tenerife, nous retrouvons Zolugo. Céline, David et Hugo nous avaient convoyé Océanix jusqu'à Ajaccio lorsque nous l'avons acheté. Nous sommes toujours restés en contact et promis de nous retrouver sur le parcours . Au port de Las Galletas, au sud de Tenerife, plein de voiliers français !

Depuis le mois de juillet, les filles attendaient avec impatience de pouvoir aller au Siam Park, le plus grand parc aquatique d'Europe avec sa piscine à vagues gigantesques, ses descentes vertigineuses et ses nombreuses attractions pour les enfants. C'était un peu la carotte …. Nous embarquons du coup aussi les copines de Vanilys retrouvées au port elles aussi. Je ne sais pas très bien comment j'ai pu me retrouver à descendre à la verticale, passer dans un tunnel de requins et tourner à m'en défaire les cervicales, moi qui pensais rester avec Jean – Camille à la pataugeoire. C'est vraiment l'année du dépassement de soi !

 

Du bout du ponton, on aperçoit le Teide, le point culminant de l'Espagne qui s'élève à 3717 m. Nous montons au dessus des nuages, nous baladons dans la vallée de lave.... paysage immense et grandiose.

 

Nous avions pris l'option de rester une semaine dans un port pour préparer le bateau. Sur le ponton d'à côté, Jacky, diéséliste, nous propose ses services et c'est avec plaisir que nous confions notre précieux moteur aux mains d'un spécialiste. A bord de son bateau, nous faisons aussi la connaissance de Julie, ancienne styliste de Promod qui donne gentiment des cours de dessin aux filles qui sont désormais toutes en admiration devant ses talents et passionnées de dessin.

 

La halte au port est aussi l'occasion de faire des grosses courses avant de repartir : 

Pourvu que nous nous soyions moins trompé que la dernière fois où nous sommes revenus avec 160 bisottes sans sel, de l'eau pétillante à la place de l'eau plate et 3 kg de gofiot pris pour de la farine ( spécialité locale de blé toasté puis moulu, pas terrible pour faire du pain ). Nous n'avons déjà presque plus de produits de notre premier avitaillement à Ajaccio :  Nous gardons nos dernières bouteilles d'Orezza pour les grandes occasions, nous avons offert le dernière Pietra et dévoré le dernier sachet de canistrelli. Ici, on trouve à peu près tout, sauf peut-être les sirops et la compote, ce qui ne sera pas le cas au cap vert. Il faut donc prévoir pour 2 mois car nous enchainerons avec la traversée. Huit caddies de couses nous seront livrés cet après midi. Sous la pluie, ça va être encore un grand moment !