Lanzarote, l'île des montagnes de feu

22/10/2012 17:10

 

une subtile harmonie entre l'homme et la nature.

 

D'abord une nature difficile, une terre volcanique, où toute culture devient un exploit.

On y trouve pourtant de la vigne, cultivée dans des petits cratères, abritée du vent par des petits murets de pierre, et des champs de figuiers de barbarie colonisés par des cochenilles. L'eau est rare ( on trouve des usines de dessalinisation), et pour tout arranger, les irruptions volcaniques qui sont à l'origine de tous les cratères que l'on voit aujourd'hui et qui ont débuté en 1730 , ont recouvert la partie la plus fertile de l'île. Ils ont vraiment du mérite.....

 

Et puis l'homme ! Ici il a pour nom Cesar Manrique , un artiste dont nous sommes tombés sous le charme. Dans les années 70, déjà internationalement reconnu, il a réagi à l'affluence touristique en lançant sur son île natale une réflexion sur l'urbanisation et l'intégration des zones touristiques dans le paysage. Ses œuvres sont partout, à chaque carrefour, dans chaque jardin public . Il a donné une vraie identité à Lanzarote.

 

Venant de La Graciosa, nous sommes arrivés à Arrecife en une petite journée de navigation un jour de fête nationale où la ville était désertée, les magasins fermés et, à notre déception, pas de festivités organisées. Premier essai de mouillage sur fond rocheux : comme des pros, on a mis notre bel orin tout neuf ( qu'on s'est fait piqué, il était sûrement trop beau ) . Le bruit de la chaîne qui gratte les cailloux est un peu impressionnant , surtout la nuit. On croirait le tonnerre …

Nous avons retrouvé avec bonheur Philippe et Cécile de Ker Yamm qui nous ont fait un bon débriefing et donné tous les bons tuyaux (ça nous a fait gagné pas mal de temps).

Il nous a fallu deux jours pour faire le tour de l’île. Nous avons laissé pour cela le bateau au mouillage au dessus des caillasses, avec une ancre faite pour les fond sableux, et de bonnes rafales de vent, en revenant tous les soirs pour voir si tout allait bien. Jérôme a plongé pour mettre sur l'ancre des grosses pierres, de quoi me rassurer un peu … Mais bon, Ker Yamm l'avait fait, alors...

 

On a donc enchaîné :

  • les grottes volcaniques avec leurs petits crabes blancs aveugles, entièrement décorées par César Manrique

  • Le mirador del rio ( d'où nous avons vu notre plage de Gaciosa), tout aménagé par César Manrique

  • et enfin le parc national de Timanfaya, réserve de volcans où l'on peut faire brûler de la paille ou encore faire cuire de la viande avec la chaleur venue du centre la terre, géniale idée de …. César Manrique !!!

     

Au sud de l'île, après la belle plage de Papagayo, nous avons choisi de nous replier une nuit au port de Rubicon au vu de la météo qui ne prévoyait rien de bon. Après 15 jours de mouillages, il était temps de faire quelques lessives... Nous n'étions pas les seuls à avoir cette idée lumineuse. Nous y avons retrouvé David et Sophie ( St Jo) sur Andanza , qui ont présenté aux filles Émilie qui a l'âge de Jeanne, qui vient de Belgique et qui navigue sur JAD ( Just A Dream) avec ses parents et son petit frère . Un bateau d'Ajaccio a aussi attiré notre attention : c'était Jéré Alizée, très sympathique équipage . Nous nous sommes tous promis de nous revoir. En attendant, cap sur Fuerteventura !