Remontée de la Méditerranée

15/07/2013 09:19

''Ça y est, on a bouclé la boucle !'' fut la première phrase de Jeanne ce matin du passage de Gibraltar. En effet, partis pour une boucle atlantique, on l'achève ici ! Mais attention, ce n'est pas parce qu'on se croit arrivés à la porte du jardin que nous y sommes. Il nous reste encore 800 miles à parcourir, soit environ 1600 km et ce n'est pas rien ….

 

Le passage du détroit nous a tous mobilisé. Nous sommes partis du Portugal depuis plus de quatre jours quand nous commençons à avoir besoin de faire une petite pause. Nous jetons l'ancre devant la plage de Marbella, entre les deux ports. Jérôme reste à bord bricoler pendant que j'emmène les enfants se défouler sur la plage. Je prospecte en passant dans chacun des ports comment il est possible de faire le plein de carburant. Au ponton d'essence, nous obtenons le code wifi du port et pouvons recevoir nos messages. La petite pause aura duré quelques trois heures et nous aurons été d'une remarquable efficacité !

 

Nous continuons donc encore plusieurs jours la remontée de la méditerranée en longeant la côte espagnole, certainement pas la plus jolie, vue de la mer en tout cas. Il fait presque nuit quand nous arrivons aux abords d'Alméria et de ses immenses étendues de bâches blanches. Le vent de face atteint le 25 nœuds et nous tirons désespérément des bords pour avancer depuis deux jours. L'équipage s'épuise. Autour de nous, il y a toujours autant de circulation : nous sommes encore sur la route des pétroliers et des cargos, la vigilance est de mise. Les douanes sont omniprésentes, sur l'eau et en hélicoptère car l'endroit est stratégique. Jérôme prend la sage décision de s'arrêter pour la nuit devant la plage d'Alméria. Nous avons tous besoin de sommeil. Au matin, nous partons à terre, à la recherche du wifi et de quelques vivres. Quelques tapas pour remonter le moral des troupes et nous nous remettons en route après un retour en annexe épique : le vent et la mer se sont à peine calmés, nous sommes trempés....

 

Prochaine étape : Barcelone ! En attendant, la mer s'adoucit au point de devenir d'huile et le vent tombe. Nous retrouvons la douceur de la Méditerranée. Nous atteindrons Barcelone au moteur mais avec le bonheur de pêcher un thon qui s'est transformé illico en sushi. Les petits bonheurs de la navigation !